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| Dernières MAJ : le 5 juin 2012 | V3.20 - 2007/2012 | |
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Le
dernier fils de Richard I de Mary le Vieul, Onfroi I de
Bohon le Vieil, naquit au tout début du XIème
siècle et reçu en partage le fief des Bohons. Une charte
probablement rédigée vers 1060 (entre 1049 et 1066)
et relative au prieuré de Saint-Georges-de-Bohon, nous permet
d’identifier clairement sa mère, Billeheude
de Mary. Il est principalement connu pour avoir fondé
le prieuré de Bohon et pour avoir été un des compagnons
du duc Guillaume à Hastings, ce qui lui apporta gloire et honneur.
On le trouve mentionné dans les vieilles chartes anglaises sous
le nom de « [...] Humfridus cum barba
» (Onfroi le barbu ou Onfroi avec la barbe), car contrairement
à la coutume des normands de cette époque, il portait
une longue barbe. |
Maintenant
et avant de commenter la vie du fondateur de la famille « de
Bohon » des marais du Cotentin, je souhaite donner
quelques détails sur leur berceau.
A environ 8 kilomètres au sud de Carentan en remontant la rivière
Taute, on trouve dans un endroit isolé et marécageux,
« [...] les villages des Bohons »
qui ont donné le nom à cette famille. C’est là
que se trouvent les deux communes du même nom, Saint-Georges-de-Bohon
et Saint-André-de-Bohon. L’emplacement de l’ancien
château est situé sur Saint-André-de-Bohon, au bord
des marais. Sa motte était encore entière au début
du XIXème siècle mais actuellement difficilement reconnaissable.
C’était un tertre artificiel connu dans cet endroit sous
le nom de « Castel ». Il était
entouré d’un fossé qu’on remplissait d’eau
à volonté. Le chœur de l’église de Saint-Georges
était jadis l’église du prieuré et la nef
était destinée à l’usage de la paroisse.
Ce chœur fut bâti avec beaucoup de goût et de soin,
presque entièrement en carreau de Caen, apporté probablement
par eau. |

Façade
sud-ouest de l'ancienne église de Saint-Georges-de-Bohon vers
1935
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Choeur
de l'ancienne église de Saint-Georges-de-Bohon vers 1935 |
Détruite
en 1944, il ne reste de la petite église de Saint-Georges-de-Bohon
que la base des piliers de la nef, quelques assises du portail, la table
nue de l’autel néo-roman et le sol du chœur en carreau
de Caen. L’église actuelle construite entre 1962 et 1965
n’offre que peu d’intérêt. Le clocher est coiffé
d’une flèche pyramidale et près du portail sur un
fond d’ardoise, on a incrusté quelques vestiges du XVIIIème
siècle provenant de l’ancienne église. |
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Ruines
de l'ancienne église de Saint-Georges-de-Bohon au début
du XXIème siècle
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Onfroi
I de Bohon le Vieil fut donné comme parent du duc
Guillaume mais sans que l’on sache par quel lien
légitime ou illégitime. Il était en tout cas très
proche de lui car l’on voit le nom de celui-ci, de la
duchesse Mathilde et de leurs enfants associés
au sien dans plusieurs actes. |
La
mention la plus ancienne concernant Onfroi I de Bohon le Vieil est une
charte du duc Guillaume confirmant un don fait à l’abbaye
de la Sainte-Trinité du Mont à Rouen par Gilbert,
vassal du sénéchal Osbern. Ce
document porte la signature de Guillaume accompagnée de celles
de plusieurs de ses hommes ainsi que de celle de Onfroi,
fils de Richard « [...]
ex Nostris s. Humfredi, filii Ricardi ». |
Dans
une charte de Onfroi I de Bohon le Vieil probablement rédigée
vers 1060 (entre 1049 et 1066), celui-ci concéda à
l'abbaye Saint-Martin-de-Marmoutier le prieuré qu'il avait fondé
sur ses terres. On notera que ce document original conservé aux
archives de la Manche (fonds du prieuré de Bohon) fut
détruit lors de l'incendie de Saint-Lô en 1944. En voici
le texte : |
«
[...] Omnibus qui sunt et qui futuri sunt innotescat quod
quidam dives et nobilis vir Unfridus miles dedit concessit Sancto Martino
Cellam de Bohonio quam ipse que fundavera. Et inde est carta ejus in
hec verba. Quoniam ... Ego Unfridus miseratione divina permotus domum
religiosm in feudo meo de Buhun erigere decrevi et monachos ibi posui
qui Deo et Sancte Marie in ecclesia Sancti Georgii in perpetuum deserviant,
et predictam domum cum omnibus appendiciis suis Sancto Martino Majoris
Monasterii dedi libenter et concessi. Et hoc elemosinatio sic Deo inspirante,
Domino autem Guilelmo comite favente facta est pro remedio anime mee
et Ricardi de Meri patris mei defuncti et Bileheldis matris mee defuncte
in octabis Penthecostes coram venrabili patre Gaufrido Constanciensi
episcopo benedicente et confirmante coram etiam ... abbate Sancti Martini
et Arnulfo et Heriberto et Rotgero monachis et quam pluribus aliis quorum
hic annotantur nomina ........................ Item sequitur de eodem
(sic) ........................ ». |
Sont
cités sur ce document, Onfroi I de Bohon le Vieil, son père
Richard I de Mary le Vieul, sa mère Billeheude de Mary et Geoffroy
de Montbray, évêque de Coutances. En voici
une traduction : |
«
[...] A tous ceux qui sont et seront qu’il soit connu
qu’un riche et noble homme, le chevalier Onfroi a donné
et concédé à Saint-Martin le prieuré de
Bohon qu’il avait fondé. Parce que … Moi, Onfroi,
touché par la miséricorde divine, j’ai décidé
d’ériger une maison religieuse dans mon fief de Bohon et
j’y ai placé des moines pour y servir à perpétuité
Dieu et Sainte Marie, en l’église de Saint-Georges et la
susdite maison, avec toutes ses dépendances, je l’ai de
grand cœur donnée et concédée à Saint-Martin-de-Marmoutier.
Et cette aumône a été ainsi faite sous l’inspiration
de Dieu et les auspices du Seigneur comte Guillaume, pour le soulagement
de mon âme et de feu Richard de Mary, mon père, et de feue
Billeheude, ma mère, en l’octave de la Pentecôte,
par devant le vénérable père Geoffroy, évêque
de Coutances, bénissant et confirmant, par devant aussi ... l’abbé
de Saint-Martin et les moines Arnouf et Héribert et Roger et
une foule d’autres dont sont enregistrés ici les noms ........................
Item suit du même ........................ ». |
Des dates
plus tardives furent avancées pour la fondation du prieuré
de Bohon, mais le titre de comte donné à Guillaume semble
prouver que cette pièce était antérieure à
l’année 1066 et que la fondation est donc plus ancienne. |
Le prieuré
de Bohon était originellement desservi par une communauté
de quatre chanoines. L’acte de donation de Onfroi I de Bohon le
Vieil avait pour objet de le remettre à l’abbaye Saint-Martin-de-Marmoutier
avec le fief de chevalier qui en dépendait. En témoigne
un acte rédigé entre 1071 et 1082 et qui porte les souscriptions
du roi Guillaume, de la reine Mathilde, de leurs fils, Robert et Guillaume,
de Michel, évêque d’Avranches, de Odon, évêque
de Bayeux, de Roger de Montgommery et de Richard, fils de Turstin. Les
moines remplacèrent progressivement les chanoines après
leurs décès. |
Cette
donation de Onfroi I de Bohon le Vieil fut contestée par Geoffroi,
fils de Nervée, qui réclama
aux moines de Marmoutier une des prébendes du prieuré.
Eudes au Chapel, vicomte du Cotentin, fut
chargé par le roi de statuer sur ce différent. Par jugement
de la cour du roi du 27 décembre 1080 à Cherbourg, le
cas fut tranché en faveur des moines de Marmoutier. |
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L'abbaye
Saint-Martin de Marmoutier vers 1700 |
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Voici
une copie de l’acte concernant ce jugement qui fut passé
à la cour du roi Guillaume, en présence de Eudes le vicomte.
Parmi les témoins on retrouvait Onfroi I de Bohon le Vieil, accompagné
de son fils Richard III de Mary (Richard
de Meri) et de Torchetil de Bohon. |
«
[...] Notum sit omnibus praesentibus et futuris illam Sancti
Georgii praebendam , quam Gaufridus Nervei filius injuste calumniatus
fuerat , monachos Sancti Martini de Majori Monasterio , judicio curiae
regis Anglorum , coram episcopis Gaufrido videlicet Constantiensi ,
Michacle Abrincensi , Gisleberto Luxoviensi , et Eudone vicecomite ,
quibus idem rex judicium illud praecepit decernere , a calumnia praedicti
Gaufridi , justae deliberationis ratione , apud Caesaris burgum , tertia
Nativitalis Christi die , Sancto Martino et Sancto Georgio redemisse
atque in perpetuum acquitavisse , sub testimonio domni Unfredi de Bohun
et Richardi filii ejus , necnon Ingulfi , ejusdem loci canonici , Gaufredi
dapiferi , Unfredi , Alveredi , Radulfi filli Benzelini , Rogerii de
Albiniaco , filiique sui Rualoc , Nigelli Bloeth , necnon et testimonio
archidiaconorum Normanni atque Radulfi de Sancto Laudo , Sansonis Baiocensis
, Bernadique filii Ospaet Rotomagensis , hominumque Sancti Martini ,
Rualoci de Heltvilla , atque Malgerii Stobelont , Torchetilli de Bohon
, Willelmi de Botevil. Auxit iterum postea domnus Humfredus suam elemosynam
quam fecerat Beato Georgio et Sancto Martino de cultura quae adjacet
Sancto Georgio et de pratoquod ibi habebut in suo dominicatu et de rustico
Anschitillo. Hanc autem donationem rex Anglorum Willelmus concessit
fieri , requisitione domini Hunfredi , cum rex sederet super tapetum
suum interdomum foresterii et ecclesiam de Bernuvivilla , cum remansisset
de Anglia. Vidit autem hoc comes de Moretonio et comes Alanus Rufus
». |
Une
charte antérieure à 1066 et souscrite par le duc Guillaume,
nous apprend que Onfroi I de Bohon le Vieil donna la dîme de sa
charruée avec un jardin de son fief de Puchay à l'abbaye
de femmes Saint-Amand de Rouen, pour le repos de son âme et de
celles de ses trois épouses, lorsqu’une de ses filles y
devint religieuse. L'abbaye de femmes de Saint-Léger à
Préaux reçut de lui la dîme de Barbeville, l’église
Sainte-Marie, la dîme du bourg de Carentan et la cure. Il augmenta
et confirma cette donation lorsque la seconde de ses filles s’y
fit religieuse. Il donna au même établissement tout ce
qu’il possédait encore à Puchay avec l’accord
de ses fils, Richard III de Mary (Richard de Meri) et Robert
Russel (Robert I de Bohon). |
En
1062, on retrouve Onfroi I de Bohon le Vieil et le duc Guillaume à
la Hougue de Biville en compagnie de Roger de Montgommery
et de Guillaume, fils d’Osbern.
Lors du repas, Guillaume exempta de coutumes les terres du prieuré
voisin d’Héauville. Un seigneur présent critiqua
le libéralisme de Guillaume et celui-ci, prenant ombrage de la
critique, menaça alors de le frapper avec une épaule de
porc. |
C’était
Hugues le Forestier que le duc Guillaume
voulut frapper avec une épaule de cochon, pour couper court aux
objections que faisait ce seigneur. Voici la notice relative aux franchises
des terres du prieuré d’Héauville. Parmi les témoins
on retrouve Onfroi I de Bohon le Vieil. |
«
[...] Notitia de hoc quod Guillelmus rex concessit , quando
adhuc comes erat , agricolari monachis Sancti Martini consuetudinarias
suas terras sine consuetudine apud Helvillam. Tempore quo Frethebertus
monachus custodiebat res Sancti Martini apud Helville , concessit rex
Anglorum , qui adhuc erat comes , illi monacho et hominibus Sancti Martini
quod illi laborassent terram de suis costumiis sine ullo debito , sed
rogavit ut tantum terram des cortilz non arassent , nisi vellent persolvere
debita. Hoc solum prohibuit homines , sed monachis sine debito in dominicatu
proprio laborandam concessit. Hoc concessit comes manducans ad la hoge
de boiville , audientibus Rogerio de Monte Gomario , Guillelmo Osberti
filio , Hugone forestario , quem voluit percutere de una espalla porci
, pro [eo] quod contradicebat illud donum. Hoc autem bene habuit Sanctus
Martinus donec Rothbertus Bertrannus ministerium vicecomitis accepit
, qui miser pro hac re Sancti Martini praedam cepit , dicens se nescire
regem istud fecisse. Tunc Gauslinus monachus , ex praecepto Rainaldi
monachi , pro hac re mare transgrediens , clamorem fecit regi , qui
iratus remisit praedictum monachum cum capellano suo , Bernardo Hospac
filio , reginae , praecipiens ei quod de Bertranno justitiam faceret
Sancto Martino , et praedam redderet. Regina autem regi obediens coegit
Rotbertum quaecumque de rebus Sancti Martini rapuerat reddere , in festivitate
Sancti Johannis , in nativitate in domo de Ceresbroch , audientibus
episcopis Luxovii et Abrincarum , Richardo vicecomite , Heudone , Humfrido
Buhonensi ». |
Le
prieuré d’Héauville ne fut point troublé
dans ses franchises jusqu’au jour où Robert
Bertran, seigneur de Bricquebec reçut l’office
de vicomte du Cotentin. Celui-ci méconnaissant vraisemblablement
cette exemption du duc Guillaume, imposa certaines redevances aux religieux
qui se plaignirent au roi. Vers 1076, Onfroi I de Bohon le Vieil se
trouvait en Normandie aux côtés de la reine Mathilde qui
était chargée du gouvernement de la province en l’absence
de son mari, le roi Guillaume. Il était à Cherbourg, témoin
de l’acte par lequel la reine Mathilde rendit justice aux moines
du prieuré d’Héauville auxquels Robert Bertran,
seigneur de Bricquebec, vicomte du Cotentin avait imposé des
redevances dont ils avaient été dispensés. |
La
souscription de Onfroi I de Bohon le Vieil se rencontre encore sur de
nombreuses chartes. Un accord conclu à Bayeux entre 1070 et 1081,
devant la reine Mathilde entre l’abbé du Mont-Saint-Michel
et Guillaume Painel. Sa signature et celle
de son fils Richard III de Mary (Richard de Meri) figurent
à côté de celles du roi Guillaume, de la reine Mathilde
et de leurs fils sur deux chartes datées du 30 janvier 1080 à
Boscherville. L’une confirme la dotation de l’église
Saint-Georges de Boscherville et l’autre le don à Saint-Florent
de Saumur de l’église Saint-Gervais et Saint-Portais avec
d’autres biens et revenus par Guillaume de Briouze. |
Egalement
sur deux autres chartes, une rédigée à Caen, où
le roi Guillaume confirma la fondation de l ‘Abbaye de Lessay
le 14 juillet 1080 et une autre concernant la fondation de l’Abbaye
de Montebourg. Onfroi I de Bohon le Vieil ajouta à ses libéralités
des terres proches du prieuré de Bohon et qui fut confirmées
à sa requête par le roi Guillaume, probablement vers la
fin de l’année 1081. |
Sur
la tapisserie de Bayeux, dans une scène de repas présidée
par Odon, évêque de Bayeux et
demi-frère du conquérant, un homme barbu se trouve à
la droite de Guillaume. |
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Tapisserie
de Bayeux (XIème siècle)
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Il
semble très possible que ce soit Onfroi I de Bohon le Vieil «
[...] Humfridus cum barba », qui vu
son age et son rang à la cour de Guillaume, occupait toujours
une place d'honneur à la table. |
En
1066, Onfroi I de Bohon le Vieil avait été marié
trois fois, deux de ses filles étaient entrées au couvent
et ses fils étaient assez vieux pour confirmer ses largesses.
Malgré son âge avancé, Onfroi I de Bohon le Vieil
pris la décision hardie d’accompagner le duc Guillaume
dans sa grande aventure que fut la conquête de l’Angleterre.
Son nom est présent sur la plupart des listes des seigneurs qui
suivirent le duc Guillaume. Dans son ouvrage « Le
roman de Rou », le célèbre chroniqueur
Robert Wace qui vivait à une époque rapprochée
de la conquête, nous apprend l’âge et le prénom
de celui qui y figura : « [...] E de Bohon, li vieil
Onfrei ». |
On
retrouve son nom plus ou moins déformé sur la plupart
des listes des compagnons de Guillaume à Hastings (de Behunt,
Boown, Boum, Bion). Il est présent sur la liste de Dives-sur-Mer
établi par Monsieur Léopold Delisle,
où il est nommé « Honfroi de Bohon
». On notera également un nombre important de variantes
à son prénom (Onfroi, Onfroy, Honfroi, Honfroy, Humfridus,
Humphrey, Onfrei, Onfrey, Unfridus, Affroy, etc.). |
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Guillaume
le Conquérant
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Onfroi
I de Bohon le Vieil accompagné de ses vassaux était à
Hastings et figure au « Domesday Book
» ou « Livre du Jugement Dernier
» (recensement vraisemblablement effectué entre 1080
et 1086). On le trouve « [...] tenantes in capite
» pour une seule seigneurie, celle de Tatterford
dans le comté de Norfolk. On notera
que la petite ville de Tatterford se trouve à environ 180 kilomètres
sensiblement au nord de Londres. |
Il est
vrai que cela peut sembler peu en comparaison des biens considérables
attribués par Guillaume à la plupart de ses compagnons,
mais ce n’est pas un cas unique. Il semble évident que
vu son âge et sachant que la jouissance de grands domaines en
Angleterre au lendemain de la conquête n’était pas
de tout repos, il reçu probablement d’autres compensations
du roi Guillaume. |
La mort
de Onfroi I de Bohon le Vieil se situe vraisemblablement après
l’année 1081 et avant l’année 1093. De ses
trois mariages nous lui connaissons quatre fils et deux filles mais
il est très probable qu’il ait eu d’autres enfants. |
Son
premier fils, Richard III de Mary, sire
de Bohon (Richard de Meri) hérita du fief
ancestral et fut à l’origine de deux branches. Les «
de Bohon » de Normandie et les «
de Bohon de Midhurst » d’Angleterre,
qui tinrent une place importante dans l’histoire de la Normandie
sous la dynastie des premiers Plantagenêts.
Son deuxième fils, Robert
Russel (Robert I de Bohon) mourut relativement
jeune et du vivant de son père. Les deux filles que nous lui
connaissons se firent religieuses. La première à l'abbaye
Saint-Amand de Rouen et la seconde à l'abbaye Saint-Léger
à Préaux.
Son troisième fils, Onfroi
II de Bohon, seigneur de Tatterford &
de Trowbridge (Humphrey II de Bohun) fut l’ancêtre
de l’illustre lignée des comtes de Hereford, d’Essex
et de Northampton. Son quatrième fils, Enguerran
de Bohon se fit moine au prieuré de Bohon ou
à l’abbaye Saint-Martin de Marmoutier.
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Nous
ne savons rien de ce Torchetil de Bohon qui
fut témoin avec Richard III de Mary
(Richard de Meri) lors du jugement du 27 décembre 1080
à Cherbourg. Il ne fait aucun doute que Torchetil de Bohon faisait
partie de la parentèle de Onfroi I de Bohon le Vieil. Etait-il
un de ses fils ? Etait-il un de ses neveux ? Il est malheureusement
probable que nous n’aurons jamais de réponse à cette
question ! |
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